Création d’une technologie pour lire le contenu des lettres sans les ouvrir
Le contenu d’une lettre est confidentiel et n’est censé être lu que par son destinataire. Si aujourd’hui les lettres sont facilement violables, ce n’était pas le cas avant, car nos devanciers utilisaient des techniques pour les sceller. Le destinataire était donc le seul à pouvoir les briser. Cependant, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) a trouvé le moyen de contourner cela.
Ouvrir une lettre de façon virtuelle sans la toucher
D’où est parti l’idée ou le besoin de créer une technologie pour ouvrir les lettres de façon virtuelle ? L’origine de cette histoire remonte à l’année 1926. Une malle très étrange a été livrée au musée de La Haye aux Pays-Bas. Elle appartenait à Marie de Brienne et Simon qui étaient chefs de poste d’un réseau de communication reliant les Pays-Bas et la France.
Ladite malle contenait plusieurs milliers de lettres non transmises à leurs destinataires. 500 lettres parmi elles n’ont pu être ouvertes, car scellées avec une ancienne méthode qui rendait les sceaux inviolables. On pliait les lettres d’une certaine manière avant de les cacheter au sceau. Il fallait absolument détruire le contenu pour l’ouvrir.
À la surprise générale, le MIT a déclaré le 2 mars 2021 avoir réussi à prendre connaissance du contenu de quatre de ces lettres.
Une méthode entièrement technologique et mathématique
Pour réussir à lire le contenu de ces lettres sans les détruire, le MIT a fait appel à une technique utilisant les rayons X pour effectuer un scan du courrier. Ils ont ainsi ouvert de façon virtuelle les lettres.
Mais l’opération n’a pas été aussi facile, car après le passage aux rayons X, les informations contenues de la lettre étaient cryptées. Il a fallu les décrypter avec un algorithme et des techniques de reconstitution 2D et 3D.
Des informations personnelles sur le quotidien des expéditeurs ont été lues. Un courrier datant de 1967 a pu être ouvert et on y lisait le message d’un Sir Jacques Sennacques à son cousin éloigné.